(CSOEC, « Réforme du droit des contrats : impacts sur la lettre de mission de l'expert-comptable », juin 2016) et mis à jour son guide en la matière (CSOEC, « La lettre de mission en pratique », collection pratique professionnelle, octobre 2016).
Exigence de la bonne foi et devoir d'information pré contractuelle
Suite au nouveau droit des contrats (ord. 2016-131 du 10 février 2016), l’exigence de la bonne foi se retrouve dès les négociations pré contractuelles et constitue une disposition d'ordre public (c. civ. art.1104 et 1112).
Lors des négociations, la partie qui connaît une information dont l'importance est déterminante pour le consentement de l'autre doit l'en informer dès lors que, légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant. Sont visées les informations qui ont un lien direct et nécessaire avec le contenu du contrat ou la qualité des parties (c. civ. art. 1112-1).
Dans les faits, ce devoir d'information s'applique :
- aux experts-comptables envers leur client pour toute situation de conflit d'intérêts qui apparaîtrait;
- aux clients des experts-comptables pour tout élément susceptible de porter atteinte l'indépendance du professionnel du chiffre.
Lorsque le prix de la prestation ne peut être déterminé a priori ou indiqué avec exactitude, le professionnel de l'expertise comptable est tenu de communiquer au client qui en fait la demande la méthode de calcul du prix permettant de vérifier ce dernier (c. com. art. L. 441-6).
Le non-respect de cette obligation d'information peut entraîner l’annulation du contrat en tant que manœuvre dolosive (c. civ. art. 1112-1).
En cas de faute commise dans les négociations, la réparation du préjudice qui en résulte ne peut avoir pour objet de compenser la perte des avantages attendus du contrat non conclu (c. civ. art.1112).